Un geste généreux et visionnaire
Par un don de Madame Elisabeth Necker-Engel, le château d’Amédée VIII est, depuis 1976, le siège d’une fondation reconnue d’utilité publique, qui a pour but conserver et mettre en valeur pour le public le patrimoine historique, artistique et naturel de Ripaille et de faire de ce site un lieu de promotion d’une meilleure relation entre l’Homme et son environnement. C’est dans ce cadre que la Fondation Ripaille accueille depuis de nombreuses années des événements tels qu’expositions, concerts, salons du livre et qu’elle organise les visites du château sous la conduite de guides diplômés du Patrimoine des Pays de Savoie.
La situation du Château de Ripaille dans cette belle région lémanique, son vaste cadre naturel, ses excellentes liaisons aériennes (à une heure de l’aéroport de Genève-Cointrin), ferroviaires, lacustres et routières, ont permis que la Fondation devienne un lieu de rencontres, de séminaires (concernant souvent l’écologie) et de réceptions très appréciées. La Fondation Ripaille est dirigée par un Conseil dont un tiers des membres est désigné par l’Etat, un tiers par les collectivités publiques régionales et un tiers par la famille de la fondatrice. Jusqu’à la génération suivant celle de Madame Elisabeth Necker-Engel, le président de la Fondation est statutairement un de ses fils, aujourd’hui Monsieur Louis Necker. En 1976, Madame Necker-Engel a donné à la Fondation non seulement le château, mais aussi trois autres bâtiments et cinq hectares de jardins et vignes.
La fondation est autosuffisante pour les trois cinquièmes de son budget et dépend, pour le reste, de subventions, particulièrement de la ville de Thonon et du Conseil départemental de la Haute-Savoie. Le statut juridique de la fondation permet de collecter des dons et du mécénat. Depuis 2006 plusieurs dizaines de milliers d’euros ont été collectés permettant aux donateurs des réductions fiscales.
Préserver l’environnement et le patrimoine
A l’origine de la création de la Fondation Ripaille il y eut, en 1974, le cri d’alarme de Monsieur Paul Géroudet, éminent ornithologue et défenseur de la nature. Dans un rapport approfondi, il attira l’attention sur les graves menaces qui s’accumulaient sur le site naturel et historique de Ripaille, du fait de projets aussi bien publics que privés de « développement », qui allaient avoir comme résultats « l’altération de l’équilibre naturel, la disparition d’une grande partie de la faune, l’appauvrissement de la flore, probablement des atteintes esthétiques et, en tout cas, une dégradation extrêmement fâcheuse ».
C’est à la suite de ce rapport et d’autres cris d’alarme, notamment du fameux Franz Weber, que Madame Elisabeth Necker-Engel initia des négociations avec la municipalité de Thonon et son Maire, Monsieur Georges Pianta, qui aboutirent en 1976 à ce qui fut appelé les Accords de Ripaille, qui auraient pu tout aussi bien s’appeler, si la notion avait déjà été populaire à l’époque, les Accords du développement durable de Ripaille.
Ces négociations furent aidées par l’intervention de plusieurs personnalités : Serge Antoine, membre du cabinet de Robert Poujade, premier ministre français de l’environnement, Henri Baud, sous-préfet et historien du Chablais, Eric Degrémont, chef de cabinet du ministre de l’Intérieur Poniatowski. Toujours en vigueur ces conventions ont eu et ont respectivement pour objets, en plus de la création de la Fondation, comme vu plus haut :
→ La donation par Madame Necker à la municipalité de Thonon des berges de Ripaille, à la condition que celles-ci gardent leur caractère naturel et sauvage.
→ La vente, à des conditions extrêmement favorables pour la ville, de près d’un hectare de terrain destiné à l’agrandissement de la plage municipale, dans le respect du style de Ripaille.
→ L’ouverture au public de la forêt de Ripaille dans des promenades écologiques ne mettant pas en péril le maintien de la faune et de la flore.
→ La vente à la municipalité d’un terrain à l’entrée de la forêt pour que celle-ci y construise une maison forestière affectée à la surveillance de l’ensemble des forêts situées sur la commune de Thonon, dont celle de Ripaille.
C’est grâce à ces accords qu’un partenariat public-privé fut institué à Ripaille, sauvant le site et son âme, ouvrant les parties les plus intéressantes au public, et en permettant la conservation à un coût relativement faible pour les collectivités.
Un site d’animation culturel depuis 1976
Ripaille n’est pas seulement un site exceptionnel, c’est également depuis 1976 (date de création de la Fondation) un lieu d’animation culturel de premier ordre au bord du Léman et dans la Région Rhône-Alpes. Depuis cette date de nombreux événements marquants y ont été organisés comme des expositions, des concerts, des séminaires, etc.
Ce programme est favorisé par un partenariat avec de grandes associations de Thonon ou de Haute-Savoie comme Les Dimanches musicaux des Heures Claires, L’Académie Chablaisienne, Art et Connaissance, et par des contacts avec les ministères français de l’Intérieur, de la Culture et de la Communication, des Affaires Étrangères ou de l’Agriculture.
Dans les statuts de la Fondation Ripaille il est prévu des dispositions spéciales pour favoriser toutes les initiatives cultuelles. Un comité de projet valide ces propositions.
Associations et porteurs de projets n’hésitez plus à contacter la Fondation Ripaille pour connaître les conditions d’organisation d’un événement culturel à Ripaille.